La Bécassine des marais
BÉCASSINE DES MARAIS
(Gallinago gallinago)
La bécassine des marais est un limicole ou petit échassier de la même famille que la bécasse, les barges, les courlis et les chevaliers.
Son plumage, noir et roux avec des marques sur la tête et un peu de blanc sur la queue est voisin de celui de la bécasse et lui permet de se camoufler au sol à l'approche d'un danger.
Le plumage des bécassines reste à peu près identique tout au long de l'année, et les femelles sont semblables aux mâles.
Elle peut mesurer 25 cm à 27 cm, et pèse entre 80 g à 120 g. Elle a une envergure comprise entre 37 cm à 43 cm. La bécassine est sédentaire en Irlande.
Elle installe son nid près de la lisière d'un bois ou d'une haie.
Pendant la période de reproduction, de mars à juin, le mâle parade sur son territoire. Il émet des chants caractéristiques, et les vols nuptiaux produisent un chevrotement typique de l'espèce.
La Bécassine pond environ 4 œufs de 39 mm, bien cachés dans la végétation, en avril ou en mai. Les jeunes sont nidifuges. Les deux parents s'occupent des jeunes qui peuvent commencer à voler dès l'âge de 3 semaines.
Son cadre de vie : les marais, les prés inondés, les tourbières, les étangs, et les landes humides
La bécassine des marais niche dans des milieux offrant un sol meuble, en partie inondé, avec une végétation pas trop dense et pas trop haute. Ce peut être des prairies marécageuses, des tourbières, des pâturages humides pourvus de mares, des queues d'étang, etc. Elle évite les boisements denses, les roselières et les herbages trop ras.
La plupart des bécassines sont migratrices. Certaines passent l'hiver en Europe de l'ouest, dans les régions où le climat hivernal est assez doux. D'autres vont jusqu'en Afrique. La bécassine se nourrit surtout en sondant le sol mou de son long bec, aussi bien de jour que de nuit. Elle se nourrit de vers, d'insectes, de mollusques, d'araignées et de graines: elle est omnivore.
La bécassine des marais niche peu en France. L'effectif nicheur est de l'ordre de 200 couples. Les régions où cette nidification est la plus fréquente sont la Vendée, la Normandie, le Finistère et la Franche-Comté.
Les premiers mouvements de migration commencent dès la mi-juillet. La migration, qui est nocturne, reprend dans la seconde quinzaine d'août. Elle se prolonge jusqu'en décembre. En hiver, les bécassines sont plus nombreuses dans les départements côtiers, en raison à la fois de la présence de milieux favorables et de la douceur du climat. Le gel et la neige limitent fortement les possibilités d'alimentation. Aussi les vagues de froid font-elles fuir les bécassines vers le sud et l'ouest de l'Europe.
La bécassine fréquente des zones humides tout au long de son cycle annuel. Son avenir est donc lié à celui de ces milieux. Or ceux-ci régressent, en particulier en raison de leur assèchement pour une mise en culture. De plus, la partie de la population qui hiverne en Afrique subit les effets négatifs de l'extension du désert saharien ainsi que de l'assèchement et du surpâturage en zone sahélienne. Une révision de la politique agricole européenne et l'aménagement de marais en sa faveur permettrait d'envisager des jours moins sombres pour cette espèce.